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La fugue


Un jeune enfant qui marche sur un chemin de terre.

Un jour, un garçon qui avait à peine sept ans, quitta son village au petit matin et pris une route au hasard, avec pour seul bagage un petit pain pour se nourrir.

 

Il faisait un doux soleil, les journées commençaient à raccourcir. Il marchait, décidé, vers un avenir dont il était le seul maître. A la nuit tombante, il arriva à un village qu'il ne connaissait pas.

 

Des enfants jouaient, des grands-pères, des grands-mères prenaient le frais, et tous ceux qui allaient et venaient paisibles l'accueillirent gentiment.

 

Il demanda s'il pouvait rester car il était un peu perdu. Ils acquiescèrent aimablement et on se mit à table où il se régala sans penser à ses parents.

 

Pourtant, ses parents, affolés, voyaient passer les jours et les nuits, le cherchaient et le faisaient chercher.

 

L'un de ces petits groupes arriva, au bout d'une longue marche, dans un hameau désert où restait un vieux cimetière abandonné.

 

L'enfant y dormait tranquillement, la tête posée sur une pierre tombale. Frais et en parfaite santé.

On lui posa des questions. Il raconta comme il fut bien reçu, comme il s'était bien amusé, comme il avait été nourri, choyé.

 

Chacun compris alors que les morts avaient veillé à lui faire bonne compagnie et bonne garde.

 

Depuis lors, ces morts désertés y sont bien nourris. On vient tout leur dire. On s'installe autour d'eux, on apporte son repas. Ils sont toujours de bon conseil.

la fugue

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